L’article L 1237-1-1 du Code du travail institue une présomption de démission pour un salarié qui aurait abandonné volontairement son poste, sans justifier de son absence après un délai déterminé par la mise en demeure adressée par l’employeur.
Cette mesure, issue d’une réforme de 2022 en vigueur depuis le 19 avril 2023, limite considérablement la pratique tenant pour un salarié à abandonner son poste de travail pour bénéficier des indemnités chômage à la suite d’un licenciement, seule option offerte aux employeurs confrontés à cette situation jusqu’en 2023.
Pour autant, que se passe-t-il lorsque l’absence du salarié résulte d’une modification unilatérale de ses conditions contractuelles, notamment par une affectation nouvelle imposée sans son accord ? La présomption peut-elle encore jouer dans de telles circonstances ?